Gecco dans « Mon Nord Pas de Calais »

Voir l’article original ici : http://mon.nordpasdecalais.fr/blog/category/ils-font-le-nord-pas-de-calais/ces-entreprises-qui-innovent/

Julien Pilette a fondé Gecco en 2007

Dérèglement climatique, limitation des énergies fossiles, gaz à effet de serre… Déjà sensible à ces problématiques, Julien Pilette découvre au début des années 2000 que l’huile peut être transformée en carburant. Il développe son idée et son projet d’entreprise pendant son master d’économie solidaire à Valenciennes : « On a voulu travailler sur un déchet, pour une deuxième utilisation du produit. Le Nord-Pas de Calais est une terre de friture, ça représente donc un grand volume d’huile usagée qu’on peut recycler et transformer en biodiesel. » La jeune entreprise a bénéficié d’aides de la Région au titre de la maîtrise des énergies et du développement de l’économie sociale et solidaire. « En comparaison avec la filière du gazole classique, le biodiesel crée dix fois plus d’emplois. En plus, même s’il pollue, le carbone qu’il dégage vient d’une plante qui l’avait absorbé pendant sa croissance. Et puis, contrairement à d’autres biocarburants, il est fabriqué à base d’un déchet, pas de nourriture potentielle comme la canne à sucre par exemple. »

VIVE LE BIODIESEL LOCAL !

La collecte des huiles usagées s’effectue autant que possible à vélo triporteur.

La loi limite à 30% la proportion de biodiesel dans le gazole des bus urbains ou des camions de collecte des déchets. « Le biodiesel ne remplacera donc pas le pétrole, mais fait partie d’un bouquet énergétique renouvelable », précise Julien Pilette. Actuellement, Gecco collecte des huiles usagées dans les restaurants, ainsi que dans certaines déchetteries, pour les envoyer dans les filières internationales de recyclage. Pour la jeune entreprise, cette filière n’est pas satisfaisante : elle impose trop de transport, et la transformation est chimique, donc polluante. Gecco a confié de 2010 à 2013 à un jeune doctorant-chercheur une étude sur la transformation de l’huile en biodiesel grâce à un procédé biologique. L’étude a abouti, et l’entreprise procède à une levée de fonds pour permettre la création dans la région d’un site pilote, fin 2015. On y transformera  proprement et localement 200 litres d’huile par jour, et 2000 litres à terme. « On réduit considérablement le transport: la matière première est collecte, transformée et consommée sous forme de carburant dans la région. On veut montrer que le modèle fonctionne pour essaimer ailleurs, c’est le principe de la 3ème révolution industrielle ! ».

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